Alien Armageddon est un film de Science-fiction/Apocalyptique sorti en 2012 réalisé par Neil Johnson. D'un budget de 870 000 dollars environ (ce qui est fort peu pour un film de Science-fiction) sa durée est de 1h35.
L'affiche présentée dans cette critique n'a pas été choisie au hasard pour démontrer une petite ressemblance avec une autre perle.
Synopsis : L'avantage avec ce film c'est que dès l'intro on sait que ça ne va pas être brillant ! Comme ça on est préparé au pire, et même là ça ne va pas suffire... En gros on apprend que des aliens venus de la planète Mars (les Nephilims) viennent reconquérir la Terre (et c'est le terme reconquérir qui pose problème) et l'histoire commence sans lubrifiant ; au bout de 7 minutes de film les aliens ont conquis la Terre et obtenus la reddition générale par des négociations à la bonne franquette avec le président des USA, tout en précisant bien sûr qu'ils souhaitent coexister en paix (sachant qu'ils ont défoncé la moitié de la planète juste avant). Bref, le scénario commence donc sur une Terre occupée et se centre sur Los Angeles, devenu un immense ghetto où les humains sont parqués comme des bêtes (un scénario qui n'est pas sans rappeler World Invasion : Battle Los Angeles).
S'en suit un enchevêtrement de péripéties et d'histoires sans aucun rapport entre elles, avec notamment les 2/3 du film dans une pièce où nous avons l'immense plaisir d'observer des vieux zouzes vomir et déféquer sans aucune pudeur... Merci les scénaristes ! On apprend des tas de choses invraisemblables comme les origines des aliens à travers des explications tellement floues qu'on en voit pas le bout, ponctuées par quelques références bibliques totalement hors de propos (apparemment Jésus était un Nephilim, autant pour moi ; et l'histoire semble inspirée du livre d'Enoch qui, je le précise, n'est pas dans la bible car considéré comme apocryphe). On termine le film (qui m'a semblé durer 4h) sur une pseudo-résistance de la part des humains et un sacrifice obligé de l'héroïne que je n'ai toujours pas compris. Bref, une seule envie m'a pris à la fin de ce film, celle de m'ouvrir le ventre avec une cuillère à café.
Réalisation : A l'image des 2/3 du film dans la pièce, à chier ! On commence avec les effets spéciaux ; alors là c'est même plus du photoshop, un gamin de 10 ans pourrait faire mieux avec deux boîtes de carton et du scotch ! Même pas besoin d'entrer dans les détails puisque tout est nullisime ! Les mecs devaient pas avoir le budget pour les explosions et les tirs de flingue, du coup parfois on en a tout simplement pas ! Et quand on a la chance d'en voir c'est par le biais d'une simple superposition d'images sur une photo d'une ville bidon... Pour ce qui est des décors, une simple suite de murs incolores démontre que les scènes ont été filmé en grande partie en studio (ou dans les chiottes du réalisateur).
A propos des armes et des costumes, j'aurais pu les faire moi-même sans aucun problème, et les extraterrestres sont tellement mal faits qu'on ne sait pas s'il faut rire ou pleurer... ou s'autoriser un décès prématuré en solution annexe. Les scènes d'action sont affligeantes et font passer les jeux d'arcade des années 80 pour de véritables chef-d'oeuvres contemporains. Enfin au niveau du montage, des plans de caméra flous et tremblotants qui ne parviennent pas à saisir la rare parcelle d'action présente.
Bande-son : Seul point non-négatif du film (oui c'est pas un point positif pour autant) car les musiques ne sont qu'une succession de thèmes angoissants passe-partout. Pour les bruitages, le terme «moisi» correspond plutôt bien à ma pensée globale.
Jeu des acteurs/Personnages : Un jeu pérave avec des personnages qui ne stressent pas vraiment devant une invasion alien ; un peu de panique et d'anxiété, mais bon on en a vu d'autres ! Une bande de robots qui récitent leurs textes sans vraiment y croire, on a l'impression qu'ils s'emmerdent autant que nous !
Conclusion : Heureusement que le film a un budget très faible, cela aurait été scandaleux sinon ! Un film mauvais à tous les points de vue et ennuyeux comme pas possible... Le genre de film à ranger dans la catégorie suicide collectif ! Seul les adeptes de Scato-Emétophilie seront satisfaits à la vue de ce film...